Airs et mélodies de compositeurs - juifs, communistes, « modernistes », anti-nazis - mis au pilori, interdits et contraints à l’exil par le régime nazi :
Ernst Krenek, Paul Hindemith, Arnold Schönberg, Erich Wolfgang Korngold, Hanns Eisler, Kurt Weill…
Le 22 mai 1938, une exposition intitulée « Entartete Musik »
(musique dégénérée) est inaugurée à Düsseldorf. Elle est ouverte au
public, l'accès en est gratuit. Dans le collimateur du régime en place,
autour de la thématique "musique et race", se succèdent les musiques
atonales, celles de la seconde École de Vienne (musique sérielle), le
jazz "nègre", la musique tzigane, les compositeurs de confession juive
ou issus de familles juives, les artistes de gauche et une grande
partie des musiques "modernistes" du premier tiers du XXe siècle.
A titre d'exemple sont exposées à l'opprobre du public
les partitions de Schoenberg, Stravinsky, Krenek, Hindemith,
Milhaud…
Cette exposition fait suite à une autre qui, sous le titre « Entartete Kunst »
(art dégénéré), présentait à
Munich en 1937 la quasi-totalité de la peinture rejetée
par le régime nazi.
Dès le début des années 1930, commence, en Allemagne, une "épuration"
acharnée de la vie culturelle. On brûle les livres, on décroche les
tableaux, on interdit toutes les œuvres de la musique nouvelle et
toutes les compositions de musiciens aux origines juives. La presse
musicale allemande se déchaîne contre la musique moderne et ses
différents représentants.
Les journaux taxent les compositeurs de "sous-hommes"et leurs œuvres de
"poison sonore", de "pourriture", de "danger public". En 1935, le jazz
est interdit de diffusion à la radio et une première liste d'œuvres
musicales mises à l’index est établie.
En 1936, Goebbels proscrit la critique d’art. Les œuvres de
Mendelssohn, Offenbach ou Mahler seront définitivement bannies de tous
les programmes de concerts.
En 1938, une loi permet la confiscation par l’Etat des œuvres dites "dégénérées" alors qu'une autre
interdit aux Juifs tout accès à la vie culturelle. Un "Dictionnaire des Juifs dans la musique"
est publié en 1940, véritable apologie raciste.
Que ce soit dans le domaine de la peinture ou de la littérature, du
théâtre ou de la musique, la politique du régime nazi a brisé la
carrière ou même la vie de milliers d’artistes, contraints à l’exil,
envoyés en camps de concentration, poussés au suicide ou exterminés
dans les chambres à gaz.
Des voix magnifiques étouffées, des générations entières perdues…
Alexandre Tansman, Mieczyslaw Weinberg, André Previn, Hanns Eisler,
Kurt Weill...exilés.
Pavel Haas, Viktor Ullmann, Erwin Schulhoff, Leo Smit...disparus...
Autant de musiques assassinées ou oubliées, autant d’œuvres qui
demeurent toujours méconnues.
L’Association des Amis de la Musique
Juive, avec la précieuse collaboration de l’Ensemble Blumina (Berlin), de Mme Rachel Székely, de nombreux
artistes genevois ainsi que de la Compagnie
Nigun
(Paris), souhaite ériger un "monument musical" à tous les
musiciens bannis, emprisonnés, déracinés ou
tués par le régime nazi.
Par trois concerts et un spectacle musical et théâtral, c’est à eux
tous que la série IN MEMORIAM…la
musique "dégénérée" souhaite rendre hommage
L'organisation
de ces concerts est rendue possible grâce aux soutiens
suivants :
Réservations
:
Janine Schorderet Tel.
+4122/344.64.09 - Fax +4122/344.64.04
Pour tous
renseignements ou contact :
Dann-Olivier Alfandary 20 rue
Barthélémy-Menn, CH-1205
GENÈVE +4122/320.86.28
Michel Borzykowski 12 chemin Franconis, CH-1290 VERSOIX
+4122/755.41.23