Concert de clôture de
dimanche 23 septembre 2001 à 18h00
Salle Communale de Plainpalais

52 rue de Carouge - Genève - 329.35.33

avec le soutien de
Bibliothèques Municipales de Genève
Ville de Genève - département des affaires culturelles

 

TALILA et ses musiciens
Yiddish Atmosphère

chant : TALILA
violon -guitare : Maurice DELAISTIER
piano -accordéon :
Eddy SCHAFF
contrebasse : Pierre MORTARELLI

A cette occasion, l'association AMJ a rédigé un cahier explicatif spécifique à l'histoire et la musique de la culture yiddisch. Ce cahier exclusif est disponible en ligne amj@club-association.ch

Le shtetl n'était pas seulement un lieu d'habitation mais aussi un mode de vie, un mode de pensée. C'était par excellence le haut lieu de la tradition juive (avec ses diverses tendances religieuses et politiques) et de la résistance aux persécutions antisémites.

Isolés dans des enclaves en terre germanophone, les juifs d'Allemagne avaient développé dès le 11ème siècle leur "jargon": le yiddish, qu'ils emportèrent en Europe de l'Est et qui allait prendre une importance majeure jusqu'au début du 20ème siècle puisqu'il fut parlé par plus de 16 millions de personnes. Cette langue, dérivée directement du moyen haut allemand, inclut des mots et expressions provenant de l'hébreu, de l'araméen, mais aussi empruntées aux langues slaves, latines et - plus tard - à l'anglais. Mais le yiddish n'était pas une simple langue: c'était la langue du c_ur (Leo Rosten), la langue dans laquelle les juifs rêvaient (Max Weinreich), une langue que chacun est capable de comprendre en la sentant (Franz Kafka). Mais c'était aussi une culture, un état d'esprit, un mode de vie et de pensée, imprégné de l'influence religieuse talmudique.

Le "yiddishland" fut le berceau d'une culture extrêmement vivace, comportant des journaux, un répertoire théâtral, tous les genres de la littérature, une musique (klezmer), et bien entendu: un humour rarement égalé!

Lorsqu'on pénètre dans l'univers de Talila, la question de savoir "qu'est ce qu'un juif?" perd son sens. On est brassé par la grande et les petites histoires des juifs, et l'on comprend tout de suite mieux la yiddishkeit (l'esprit juif, si l'on veut) comme en rêve, enfin. Le récit court entre les textes et rebondit entre les chansons. Il est oniriquement réaliste. Par conséquent on ne s'étonnera pas d'entendre le classicisme lyrique et le swing yiddish, les chants simples du peuple et ceux des poètes. les chansons yiddish sont en effet ce riche mélange des genres.

Article de presse

 

 

 

BACK HOME