Ensemble LUCIDARIUM

Ensemble LUCIDARIUM

Gloria Moretti : chant
Viva Biancaluna Biffi : chant, viola d'arco
Enrico Fink : chant, récitation
Avery Gosfield : flûte à bec, flûte et tambour
Marco Ferrari : flûte à bec, douçaine, chalemie, flûte double
Francis Biggi : viola da mano, viola da penna, cetra, colascione
Elisabetta Benfenati : guitare renaissance
Massimiliano Dragoni : dulcimelo, percussion
Federico Marincola : luth basse, chitarra battente

le dimanche 7 octobre 2007 à 17h
Salle de la Paroisse de St.-Gervais

11 rue Dassier - Genève


Qu’y a-t-il de commun entre un ensemble de musique ancienne et le répertoire synagogal italien?
L’histoire de la musique des Juifs d’Italie est si riche et si complexe que la recherche du fil qui la conduit semble être une entreprise désespérée. Chaque communauté juive d'Italie, grande ou petite, a gardé jusqu'à nos jours sa propre tradition musicale. Ces mélodies, la plupart transmises oralement, portent les traces du mélange continu des trois courants les plus répandus en Italie : séfarade, ashkénaze et italien.
En plus, le XVIIIème siècle a marqué un tournant dans l’histoire des Juifs d’Italie : la suppression des ghettos, la participation au mouvement d’indépendance nationale (le Risorgimento) et l'"émancipation" fut une période d'euphorie : on bâtissait de très grandes synagogues et on se consacrait avec ardeur à "moderniser" la musique liturgique, demandant à des compositeurs plus ou moins célèbres d’écrire de nouvelles mélodies avec des arrangements pour orgue et chœur, cherchant souvent l’inspiration dans l’opéra lyrique, très à la mode et qui faisait très "italien".
Que reste-t-il encore à trouver, pour un ensemble de musique ancienne, dans le répertoire synagogal italien ? Peu de morceaux traditionnels et facilement identifiables comme "anciens" ! La musique sacrée des Juifs d’Italie est avant tout une histoire de mélanges, d’interactions. Même les compositeurs du XIXème siècle qui ont encore rénové ce répertoire ne l'ont pas oublié. Il est facile de s’en convaincre en écoutant les chants "modernes" qui, aujourd’hui encore, résonnent malgré la Shoah dans les synagogues italiennes et ont gardé l'écho des musiques des siècles passés, depuis la Renaissance.
C'est cet échange, cet enchevêtrement que LUCIDARIUM essaie de raconter.
d'après Enrico Fink
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Pour tous renseignements :

Dann-Olivier Alfandary 20 rue Barthélémy-Menn, CH-1205 GENÈVE +4122/320.86.28
Michel Borzykowski 12 chemin Franconis, CH-1290 VERSOIX  +4122/755.41.23