La Folle Nuit du Klezmer
avec les Mentsh, Yankele et Hotegezugt
le samedi 25 novembre 2006
à 20h
Salle E. Ansermet
Maison
de la Radio - Genève
Entre rires et larmes, la musique klezmer est riche
d’émotions, capable de faire rire et de faire
pleurer dans
un temps rapproché. La diversité de cette musique
est
l’héritage de la diaspora juive depuis des
siècles.
Le klezmer est la
musique des
Juifs ashkénazes qui résidaient en Europe de
l’Est.
Elle s'est développée au 19ème
siècle
grâce aux musiciens qui se déplaçaient
de village
en village (les shtetlekh comme nous les appelons en Yiddish) pour
animer les fêtes et faire danser les villageois. En
voyageant,
ces klezmorim rencontraient d’autres musiciens, slaves ou
tziganes, avec qui ils jouaient et improvisaient, enrichissant ainsi
réciproquement leurs répertoires. C’est
grâce
à cet échange et à ce brassage
culturel que
l’essence de la musique klezmer a pu se constituer. Mais le
voyage ne s’est pas arrêté
là…
A la
charnière du
19ème et du 20ème siècle, subissant
des
persécutions et une misère économique,
beaucoup de
Juifs d’Europe de l’Est immigrèrent aux
Etats-Unis.
Parmi ces immigrants, on comptait évidemment des musiciens.
C’est ainsi que le klezmer s’est nourri des
atmosphères du jazz naissant. De cette époque,
nous
gardons quelques noms illustres comme Dave Tarras, Naftule Brandwein ou
Harry Kandel. Ces musiciens, dont s’inspirent la plupart des
klezmorim actuels, perpétuaient leur tradition dans leur
terre
d’accueil, tout en y apportant des sons nouveaux.
Un Mentsh, en
yiddish, est
le nom donné à celui qui fait preuve de
hautes
qualités humaines.
Ces deux musiciens font et refont le voyage d'Europe en
Amérique, mêlant comme dans certains quartiers de
Brooklyn, les
mélodies du shtetl et l’influence
américaine du
début du 20ème siècle.
Pour beaucoup, il
est impossible
d’écouter cette musique assis au fond
d’un fauteuil.
C'est pourquoi Alexis Kune vous propose de retrouver les ambiances de
fête en vous initiant aux danses traditionnelles
que cette
musique accompagnait.
Samuel MAQUIN : clarinette
Alexis KUNE : accordéon

YANKELE
Les
musiques traditionnelles juives on le sait, se conjuguent au singulier
pluriel tant elles présentent une grande
diversité.
Yankele a choisi de s’attacher plus
particulièrement
à la musique klezmer, mais au fil du spectacle la
mémoire
se fait légère, traverse les
frontières et le
temps, se renouvelle par des compositions et des arrangements
originaux. Les cinq musiciens de Yankele qu’ils soient
premier
prix de Paris, jazzman aguerri ou soliste d’ensembles
prestigieux
ont choisi avant tout de "faire don de leur sensibilité". A
l’heure ou les groupes hétéroclites
fleurissent,
répondant plus à des préoccupations
économiques que musicales, Yankele poursuit sa route,
poussé par un vent d’amitié, de passion
et de
générosité.
Jouée en
Europe centrale
et orientale, jusqu’à l’aube du 20e
siècle
par des musiciens juifs itinérants, la musique klezmer est
par
essence une musique de fête, de rencontres et de contrastes .
Amenés
fréquemment
à accompagner les mariages et fêtes juives, on fit
également appel aux klezmorim lors de fêtes non
juives.
Cette condition leur permis d’approfondir leur connaissance
des
cultures musicales environnantes, à commencer par celle de
leur
pays d’adoption. La musique klezmer a la vitalité,
la
virtuosité et la richesse des "musiques du voyage".
Fuyant les pogroms,
la
montée du fascisme hitlérien, ainsi que le
régime
stalinien, une partie des klezmorim s’embarque vers les
États Unis. La rencontre avec le jazz sera, une fois de plus
à l’origine d’échanges avec
la culture de
leur nouvelle terre d’accueil.
On
redécouvre
aujourd’hui la force des musiques traditionnelle. Source de
connaissance, de tolérance, ces musiques portent en elles le
besoin de poursuivre une démarche d’ouverture,
tout en
sachant préserver leur essence propre.
Yannick Thépault :
clarinette
Christine Laforêt :
accordéon
Jean-Christophe Hoarau :
guitare
Jason Meyer : violon
Mathieu Bresch : contrebasse
HOTEGEZUGT
La
musique klezmer est celle que les baladins juifs colportaient de
fête en fête, de "shtetl" (village) en ghetto, dans
tous
les pays d’Europe de l’Est depuis le Moyen
Âge
jusqu’aux persécutions nazies et staliniennes du
vingtième siècle.
Elle s'inspire aussi
bien de
chants profanes et de danses populaires que de prières
synagogales et des "nigunim", mélodies sans paroles par
lesquelles les "hassidim" tentaient d'approcher le divin dans une sorte
d'extase mystique communautaire.
En interaction avec
les musiques
slaves, tsiganes, turques, grecques, le klezmer a acquis une
diversité d'expression et une richesse artistique qui lui
valent
aujourd'hui un regain d'intérêt dans le monde
entier.
Avec ses variations
de rythme,
ses dissonances, ses ornementations et une part
d’improvisation,
elle incite à la danse et permet d’exprimer toutes
les
émotions, de la joie à la tristesse, en passant
par
l'ivresse, l'amour ou le recueillement, sans oublier l'humour!
Perpétuant
la tradition
klezmer sans la figer, HOTEGEZUGT ("cause toujours !" en yiddish) joue
depuis 1996 ses compositions originales et des standards klezmer
arrangés à sa façon et parfois
métissés avec certaines musiques contemporaines
comme le
jazz…
Michel BORZYKOWSKI :
saxophones
Bianca MIHAIES-FAVEZ :
violon
Pier-Yves "Yoyvl"
TÊTU : accordéon
Adrien GAUBERT :
contrebasse
Réservations
:
Janine Schorderet Tel.
+4122/344.64.09 - Fax +4122/344.64.04
Pour tous
renseignements ou contact :
Dann-Olivier Alfandary 20 rue
Barthélémy-Menn, CH-1205
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